Les arbres, en particulier au printemps avec leurs bourgeons et jeunes feuilles tendres, sont très appréciés des chevaux. Et c’est justement l’objectif des arbres fourragers, me direz-vous ! Cependant, avant que vos chevaux puissent en profiter, il est essentiel de laisser le temps à vos jeunes arbres de s’implanter correctement et de bien les protéger.
Voici quelques règles à respecter pour une implantation réussie et une bonne protection.
1- Préparer la plantation et les protections
Avant toute chose, après avoir préparé le sol, il est important de réfléchir à l’emplacement de vos arbres. Les planterez vous en haie, en bosquet ou individuellement ? Une fois cet emplacement déterminé, vous pourrez planifier et installer les protections nécessaires.
2 - Choisir le type de clôture
Les clôtures sont indispensables pour protéger vos arbres des chevaux et, dans certains cas, du gibier. Voici les principales options :
Clôture électrique
C’est la solution la plus efficace, notamment si vos chevaux sont peu respectueux des clôtures. En installant plusieurs hauteurs de fils, vous pourrez également protéger vos arbres contre le gibier.
Inconvénient : pour des arbres isolés ou un bosquet au centre d’une pâture, il faudra prévoir une tranchée souterraine pour y amener l’électricité.
Clôture grillagée
Cette option est déconseillée pour les chevaux ferrés, car ils risquent de se coincer un fer dans le grillage. Si vous optez pour cette solution, veillez à choisir un grillage adapté avec des mailles suffisamment petites pour que les chevaux (et éventuellement des animaux plus petits, comme les poneys ou les ânes) ne puissent pas passer les pieds.
Le grillage à poules est particulièrement recommandé car grâce à ses petites mailles il protège aussi vos arbres des rongeurs, friands des jeunes pousses printanières.
Clôture en bois
Esthétique mais coûteuse, cette solution nécessite une structure robuste pour éviter que les chevaux ne la cassent en se grattant dessus (c’est du vécu!).
À noter : les chevaux peuvent passer l’encolure par-dessus et appuyer sur la clôture pour grignoter vos arbres. Dans ce cas, il faudra augmenter la distance entre la clôture et les arbres par rapport à une clôture électrique.
3 - Adapter la distance entre les arbres et la clôture
La distance idéale dépend de vos objectifs :
- Pour de grands arbres (offrant de l’ombre, par exemple), empêchez vos chevaux d’atteindre la tête des arbres en :
- Augmentant la distance entre les arbres et la clôture (hors de portée de l’encolure) 2m.
- Ou augmentant la hauteur de la clôture.
- Pour une haie fourragère, où les chevaux peuvent se nourrir des branches, la distance peut être réduite à 1 mètre, voire 50 cm. Les branches dépassant de la clôture serviront alors de fourrage.
4 - Protéger les troncs
Un point crucial : si votre cheval mange l’écorce sur toute la circonférence du tronc, l’arbre risque fortement de mourir. Pensez donc à protéger les troncs pour éviter ce problème.
5 - En cas de dommage sur un jeune arbre
Si un de vos chevaux mange accidentellement la tête d’un jeune arbre, pas de panique. Tant que les racines sont intactes, l’arbre peut repartir. Cependant, il formera souvent une fourche, ce qui est bénéfique pour une haie (ramification en largeur), mais moins idéal pour un arbre de haut jet. Cela peut affecter l’esthétique et ralentir la croissance verticale.
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